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Page:Anonyme - Le roman d'Aquin ou La conquête de la Bretaigne par le Roy Charlemaigne.djvu/279

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notes et corrections

Il faut, pour comprendre ce passage, le rapprocher des vers 1373 à 1410 qui établissent incontestablement que l’auteur a entendu placer le campement de l’archevêque et des Bretons sur la Rance et à proximité de la mer. Il en résulte que l’expression devers soleil levé, c’est-à-dire à l’est, ne peut s’entendre que de l’orientation des tentes d’Ysoré et non de leur situation par rapport au camp particulier de Charlemagne.

Nous trouvons sur la Rance, à 3 kil. de Château-Malo, un Moutier Nostre-Dame dont la position concorde visiblement avec ce récit. Il était situé sur un rocher, aujourd’hui île, placé un peu en avant de Saint-Suliac, sur la limite des sables qui commencent la grande anse marécageuse de la Coaille. C’était, nous dit l’abbé Manet, « un prieuré simple, qui fut successivement occupé par des Hermites de Saint-Augustin, par des Récollets et par des Carmes du Guildo ; ce roc était autrefois uni au continent et contient par sa base environ 4 journaux. » Le rucel qui court vers la Cité est probablement ce cours d’eau qui, des anciens marais de la Goutte, vient à travers les grèves se joindre à la Rance dans le voisinage de l’île Notre-Dame ; il est difficile d’admettre qu’au XIIe siècle le nom de rucel ait pu être donné à la Rance elle-même.

V. 1189. — S’est, ms. c’est. Même corr. v. 1208.

V. 1194. — Guyne[mant], ms. Guynepyart. Cf. v. 1227, 1235, etc.

V. 1195. — Vers incomplet.

V. 1197. — Dois, lire : doiz.

V. 1201. — L’aubert, ms. le haubert.

V. 1202. — Çainte, ms. sainte.

V. 1210. — A la fontaine s’en va vers la cité.

Le trouvère ne peut parler de la fontaine de Saint-Servan, à moins d’une inadvertance singulière, puisque cette