poésies le rend plus douteux [1]. Les plus anciennes servent aux autres de dictionnaires de rimes. Les finales semblables entraînent les idées analogues qu’expriment régulièrement les mêmes mots.
À l’influence française qui se manifeste dans l’ouvrage par les rapports que nous avons étudiés, s’en est ajoutée une autre, celle des traditions bretonnes. Les souvenirs personnels du poète lui ont inspiré une digression plus originale, sans contredit, que le récit lui-même, l’épisode d’Ahès. M. Paulin Paris, l’a signalé le premier. Cet épisode si bien amené [2] renferme une légende des plus anciennes, encore populaire dans plusieurs parties de la Bretagne. L’auteur de la chanson nous a conservé un véritable Gwerz breton, car une simple différence de forme ne doit pas empêcher de reconnaître la groa’ch Ahès dans la femme Ohes le veil barbé.
La tradition d’Ahès se retrouve en Bretagne près des vestiges antiques de nature à frapper l’imagination populaire, des restes des voies