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Page:Anonyme - Macaire, chanson de geste.djvu/46

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Préface.

de nous apprendre qu’il eut lieu sous Charles V[1] ! C’est déjà quelque chose : avec le temps on fera mieux, comme je le montrerai plus loin.

En attendant, l’histoire se dédouble un moment par suite de cette absence de noms propres que j’ai signalée dans le récit de Belleforest. Un recueil qui parut en 1608[2] reproduit sous ce titre : De la fidelité d’un levrier, l’amplification du prolixe Comingeois, sans aucun nom propre, hors celui de Montargis ; après quoi le lecteur trouve un autre exemple de la feaulté d’un levrier, commencant en ces termes : Messire Olivier de la Marche racomte en son livre des duels une histoire qui a beaucoup de ressemblance avec la precedente (on se ressemblerait à moins), de deux cavalliers, compagnons de cour et de guerre, desquels l’un s’appelloit messire Aubery de Montdidier, etc.

Olivier de la Marche n’ayant point parlé de la peinture de Montargis, qui fut faite vers le temps où il écrivait son Livre des Duels, et peut-être après, l’auteur de notre recueil ne reconnut pas l’identité de ses deux exemples.

  1. L’auteur, après avoir rappelé un combat à cheval fait à Parme entre deux Espagnols, ajoute : « Mais que me fait aller si loing en Italie mandier la forme de tels combats donnez par lieutenants de roy, entre estrangers, quand nous en avons en France, aussi bien ou mieux ordonnez, par les roys mesmes. Ne fust-ce qu’un entre autres, qui fut donné par le roy Charles cinquiesme, surnommé le Sage, non point entre deux hommes, mais entre un levrier d’attache et un archer de ses gardes. » (P. 51-53. 1 vol. in-18, Paris, 1607.)
  2. Choix de plusieurs histoires et autres choses memorables, tant anciennes que modernes, appariées ensemble. Paris, Mettayer, 1 vol. in-12.