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Page:Anonyme - Macaire, chanson de geste.djvu/48

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Préface.

dans le bois de Bondis et le plus notable et digne de memoire de tous ceus qui se firent onques. Bien digne de mémoire, en effet, s’il eût eu lieu réellement ; mais c’est sur quoi Expilly ne propose pas le plus léger doute. Il sait seulement que plusieurs racontent l’histoire avec quelque diversité.

Douze ans après la publication des plaidoyers d’Expilly, en 1648, paraît Le Vray Theatre d’honneur et de chevalerie, par Marc de Vulson, sieur de la Colombiere, et l’on pense bien que l’auteur d’un tel livre ne pouvait se priver d’y produire le glorieux et inévitable lévrier. Aussi donna-t-il une nouvelle édition de son histoire empruntée surtout à Scaliger et à Jean de la Taille. Vulson de la Colombière paraît avoir goûté beaucoup les réflexions de d’Audiguier ci-dessus rapportées : Si ce chien eust esté grec, etc. Il se les approprie presque mot pour mot, et sans indiquer la source où il les puise, procédé étrange et qui fait jouer à ce gentilhomme un vilain rôle sur son theatre d’honneur.

Il ne laisse pas pour cela de se donner des airs de critique : Il y avoit, dit-il, un gentilhomme que quelques uns [1] qualifient avoir esté Archer des gardes du roy, et que je crois plutost devoir nommer un Gentilhomme ordinaire, ou un Courtisan, par ce que l’histoire latine dont j’ay tiré cecy [2] le nomme Aulicus, etc.

À quoi Montfaucon ne dédaigna pas de répondre plus tard : La difficulté que fait là-dessus La Colombiere lorsqu’il dit qu’un auteur l’appelle Au-

  1. Jean de la Taille et le sieur d’Audiguier.
  2. C’est le récit de Scaliger.