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Page:Anonyme - Macaire, chanson de geste.djvu/504

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Macaire.

« Or m’en a fors gitée par dit de losengier,
« Par les maus traïtors cui Diex doinst encombrier !
« Les parens Guenelon, que Dieu n’orent ains chier. »


II


Histoire du Levrier d’Aubri de Mondidier
racontée par Gace de la Buigne.


Se on disoit que chiens de France
Ne sont pas de si grant vaillance
Comme les chiens dont j’ay parlé,
Qui sont d’estrange pays né,
Je monstreray bien le contraire ;
Car je n’ouys oncques retraire
De chien nulle si grant merveille
Comme du levrier d’Aubery
De Montdidier, pour voir le dy.
L’histoire trop longue seroit
Qui toute la reciteroit ;
Aussi est elle aux paroiz paincte :
Pour ce la scaivent des gens mainte.
Si vous diray par briefz mots
Ce que myeulx en fait au propos.
Ledit Aubery chevauchoit,
Avec lui son levrier menoit,
Tant qu’il vint au bois de Bondis,
A trois lieuves près de Paris.
Là convint qu’il éust à faire ;
Car ung hom de mauvaise affaire,
Qui Macaire estoit appellé,