Aller au contenu

Page:Anonyme - Macaire, chanson de geste.djvu/534

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
342
Macaire.

Mais c’est liés (de lætus) qui est le plus souvent employé et d’ordinaire avec les mots baus et joians.

P. 13, v. 2 :

Com la porroit deçoivre et engignier.

Ces deux verbes sont le plus souvent réunis pour exprimer l’idée de tromperie, de trahison. Exemple :

Por lui deçoivre et por lui angignier.

(Gaydon, p. 272.)

P. 13, v. 3 : uns maus nains bocerés.

J’ajoute ici au texte de Venise, parce qu’il me paraît difficile de le rétablir autrement ; mais c’est ce texte même qui me fournit l’une des additions. Le nain y est qualifié méchant un peu plus bas, et quant à l’épithète de bocerés, je ne crois pas lui faire tort en la lui appliquant, puisqu’elle ne messied pas à Oberon dans le poëme de Huon de Bordeaux :

Et dist Geriaumes : C’est li nains boceré.
.    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .
Atant es vous le petit boceré.

(P. 97.)

D’ailleurs, dans la version en prose de notre poëme que renferme le Ms. B. L. F. 226 de la Bibl. de l’Arsenal, le nain, qui s’appelle Segoncon, est « petit, bossu et contrefait. »

P. 13, v. 8 et 22 :

Riche en feras tot le tien parenté.

Si l’on veut éviter la répétition de ce vers, on peut lire, une fois, comme dans Gaydon, p. 7, v. 11 :

Toz tes lingnaiges i aura recovrier.

P. 13, v. 13 :

Lez la roïne quant serés acostés.

Aliscans, p. 108 :

S’est Rainouars dalés lui acostés.