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Page:Anonyme - Macaire, chanson de geste.djvu/565

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Notes.

P. 85, v. 21 : uns plaissiés, une palissade, pour fermer le champ de combat et limiter le parc où le duel va avoir lieu. Astelé, du texte italien, n’est pas un mot français sous cette forme ; mais il se peut bien qu’on ait dit estalier d’une série de pieux, puisqu’on trouve la forme féminine estalliere en ce sens. (Voyez Du Cange sous stalaria.) En ce cas, il faudrait lire :

Et sor la place soit fais uns estaliers.

P. 87, v. 2 : coilli en hé (texte italien aü en aé). Coillir en hé, on le sait, signifie prendre en haine. C’est une expression qui revient trop souvent dans nos anciens poëmes pour qu’il soit nécessaire de la justifier ici. Voyez, cependant, à cause de la forme , Parise la Duchesse, p. 98, à la note sur le vers 11 de la p. 10.

P. 89, v. 1 : crier un ban, ou huchier, comme dans Raoul de Cambrai, p. 333 :

Parmi Arras a fait un ban huchier.

P. 89, v. 3 : apendus com larron, ou, si l’on veut, pendus comme un larron.

Je vos pandroie ausiz com un larron.

(Jourdain de Blaives, ms. fr. 860, fol. 113 r°, col. 2.)


Il faudrait lerre dans mon texte ; mais j’ai déjà justifié les licences de ce genre.

P. 89, v. 16 : li est sore coru.

Gaydon, p. 115, v. 21 :

Qui fierement li sont sore coru.

P. 89, v. 17 : aconséu. Le mot prendu du texte italien n’est point français ; au contraire, on rencontre fréquemment aconsivre ou consivre au sens d’atteindre :

Renoart vise si l’ait aconséu.

(Loquiferne, ms. fr. 1448, fol. 281 v°, col. 2.)