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Page:Apollinaire - Le Poète assassiné, 1916.djvu/135

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LE POÈTE ASSASSINÉ

— Je veux voir le pape, dit Macarée.

— Fort bien, mais dans quel but ?

— Afin qu’il bénisse l’enfant qui tressaille dans mon ventre, dit Macarée.

— Tubleu ! Morbleu !

— Ce sera votre fils, dit Macarée.

— Vous avez raison, Macarée. Nous irons à Rome, comme les cloches de Pâques. Vous commanderez une nouvelle robe de velours noir ; et que devant, au bas de la jupe, le couturier ne néglige pas de faire broder nos armes parlantes : d’azur à trois pairles d’argent posés en pal.