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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/347

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Westminster. Les cordons du poète étaient tenus par le grand chancelier et les lords duc de Roxburg, duc dé Montrose, comte de Pembroke, comte de Sussex et comte de Macclesfield. Un splendide monument en marbre lui a été élevé en 1731 dans une des parties les plus apparentes de J’abbaye où reposent les cendres de tant d’hommes célèbres, On y lit cette épitaphe

hic situs est

isaacus newton, eques auratus,
que animi vi prope divina,
planetarum motus, figuras,
cometarum semitas, oceanique æstus
sea mathesi pacem præferente,
primus demonstravit,
radiorum lucis dissimilitudines,
colorumque inde nascentium proprietates,
quas nemo antea vel suspicatus erat, perversticavit,
naturæ, antiquitis, s. scripture,
sedulus, sagax, fidus interpres,
dei opt. max, majestatem philosophia asseruit,
evangelii simplicitatem moribus expressit,
sibi gratulentur mortales, tale tantumques extitisse,
humani generis decus,
natus xxv. decemb. mdcxlii obiit xx. mar.

mdccxxvii.

Le souvenir de ces honneurs est souvent rappelé comme un blâme contre les nations qui n’ont pas traité leurs grands hommes avec la même justice ; mais ce sentiment d’orgueil est-il bien légitime ? Les seigneurs qui s’étaient joints au cortège y figuraient comme membres de la Société royale et non comme représentants de la chambre des lords. Le monument de 1731 fut construit aux frais des héritiers de la famille de Newton, et non aux dépens du trésor national. Il n’est pas jusqu’à la statue en marbre