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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/76

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Je dois parler ici de deux modifications qu’Herschel a imaginées dans la construction des micromètres, et qui ont donné naissance au micromètre de position et au micromètre à lampe.

Supposons qu’une étoile soit arrivée au méridien, c’est à-dire au point le plus élevé de sa course diurne. Par son centre concevons une horizontale. Cette ligne se confondra, dans une étendue bornée, avec le petit cercle parallèle à l’équateur que l’étoile décrit. La ligne droite menée du centre de l’étoile culminante à un astre voisin, forme avec l’horizontale un angle qu’on a appelé l’angle de position de cet astre. L’angle de position pourrait se déduire par le calcul, des différences d’ascension droite et de déclinaison des deux astres. Il est souvent plus exact et plus commode de le mesurer directement. Cette mesure est devenue facile à l’aide d’une modification essentielle qu’Herschel a fait subir au micromètre à fils ordinaire.

Le nouveau micromètre, comme l’ancien, se compose de deux fils, l’un fixe, l’autre mobile. Seulement le fil mobile, dans ses déplacements, ne reste plus parallèle à lui-même et au fil fixe : il ne peut recevoir qu’un mouvement de rotation. À l’aide de ce mouvement, l’observateur place à volonté le fil mobile sous toutes les inclinaisons possibles, relativement au fil fixe, depuis zéro jusqu’à 180°. La quantité dont le fil mobile a tourné, se lit sur un cercle extérieur gradué.

Veut-on avoir, au méridien, un angle de position ? Rien de plus simple : il faut, à l’aide des manivelles du télescope, maintenir la principale étoile, celle qui doit occuper le sommet de l’angle, à la croisée apparente des