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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/501

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portion liquide de notre globe, savoir : de l’océan Atlantique et de la mer Pacifique. (Voyez le troisième Dialogue.)

Les observations de Galilée sur le plus grand éclat de la lumière cendrée, pendant le décours de la Lune, ont été confirmées par Hévélius et d’autres astronomes plus modernes. Il est vrai que l’observateur de Danzig avait cru remarquer que la phase lunaire pendant le décours de l’astre est moins brillante que la phase croissante, ce qui semblerait indiquer, en supposant l’observation incontestable, que la partie occidentale du disque lunaire est en masse plus apte à réfléchir la lumière solaire que la partie orientale. Ceci servirait à expliquer, sans faire intervenir les propriétés réflexibles des mers et des continents, comment cette partie occidentale, quand elle ne nous envoie que la lueur cendrée, serait plus vive que la portion orientale.

La portion orientale de la Lune renferme-t-elle une plus grande étendue de ces espaces, appelés des mers, dans les cartes de Riccioli, que la moitié occidentale ? C’est ce qu’il faudra vérifier.

Je ne dois pas oublier de consigner ici une observation de Lambert, qui, interprétée comme le fait ce savant physicien, paraîtra certainement très-curieuse.

« Le 14 février 1774, je vis, dit l’illustre académicien de Berlin, que cette lumière, bien loin d’être cendrée, était couleur d’olive…

« La Lune était alors de 55 degrés plus avancée en ascension droite que le Soleil, avec une déclinaison boréale de 7° et demi. Elle était verticalement au-dessus de la mer Atlantique, tandis que le Soleil dardait ses rayons