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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/597

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M. Piola, à Lodi, put distinguer Mars, les deux étoiles des Gémeaux, Aldebaran, la Chèvre.

M. Majocchi, à Novare, ne vit que Mars, la Chèvre et Aldebaran.

M. Galle, à Frauenburg, n’aperçut en 1851, au moment de l’obscurité, que Mercure, Vénus et la Chèvre. M. Brunnow ne vit que Mercure et Vénus ; il tenta vainement d’apercevoir Castor et Pollux.

À Danzig, on ne put distinguer à l’œil nu que Vénus, Mercure, Jupiter, Procyon, Régulus et l’épi de la Vierge. Aucune indication ne se rapporte à Castor et Pollux, qui cependant se trouvaient dans le voisinage du Soleil.


CHAPITRE XI

coloration des objets terrestres lorsque l’obscurité provenant des éclipses de soleil est arrivée a un certain degré


Quelques témoins de l’éclipse totale de 840, disent que la couleur des objets terrestres changea.

Voici textuellement un passage du Mémoire où Plantade et Clapiès, sans connaître la remarque faite en 840, rendirent compte de l’éclipse totale qu’ils observèrent à Montpellier le 12 mai 1706. « On remarqua que, suivant le progrès ou la diminution de l’éclipse, les objets changèrent de couleur. Au huitième doigt (quand les deux tiers du diamètre du Soleil étaient sous la Lune), tant avant qu’après l’obscurité totale, ils étaient d’un jaune orangé. Quand l’éclipse fut parvenue à un peu plus de onze doigts et demi (quand il n’y avait plus de visible