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Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/140

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alors que nous allons être quelque temps peut-être sans nous voir, car il n’a pas été décidé du tout que vous viendriez nous rejoindre à Lugano.

— Non, c’est vrai, nous ne pensons pas encore à quitter Vevey, fit Lilian avec un imperceptible frémissement dans la voix. Nous y sommes si bien ! Toute ma vie, je me souviendrai des semaines que je viens d’y passer.

Une flamme malicieuse étincelait sur le visage d’Enid.

— Et tu crois que nulle part ailleurs tu ne pourrais être aussi bien qu’à Vevey, même si nous nous trouvions de nouveau réunies ? Lilian, je ne compte décidément plus pour toi…

Lilian, d’un geste de tendresse, se pencha vers son amie.