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Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/170

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En quelques mots, Isabelle lui eut répondu. Il l’écouta d’un air charmé, s’assit près d’elle, enchanté de leur rencontre ; et, pendant un moment, elle prit plaisir à évoquer avec lui toute sorte de souvenirs parisiens, à écouter ses compliments, qu’elle dégustait sans s’occuper de leur valeur, comme une enfant gourmande grignote tous les bonbons indifféremment.

Mais, soudain, elle cessa de l’entendre, et il lui parut importun. Dans le grand salon, venaient d’entrer lady Evans et Lilian.

Ah ! certes, Isabelle était encore bien belle mais elle n’eût jamais pu effacer cette enfant de dix-huit ans, qui avait pour elle sa jeunesse en fleur. D’un œil jaloux, Isabelle l’examina depuis la pointe de son petit soulier jusqu’aux mèches blondes qui volaient au hasard sur son front… À quoi bon ! Ce qui