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Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/171

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la rendait si séduisante, ce n’était point la robe qu’elle portait, mais ses yeux de fleur bleue, brillants de vie, sa carnation fine et splendide, ses lèvres rondes qui se relevaient si joliment sur les dents laiteuses… Isabelle le comprit et un désir aveugle de briser ce charme juvénile lui étreignit tous les nerfs… Ne venait-elle point aussi de surprendre le regard rapide de Lilian autour du salon cherchant Robert… Lui, absent, les autres n’existaient pas ; et Isabelle triompha de cette déception de la jeune fille. Puis envahie du besoin âpre de savoir tout ce que l’on disait de Lilian, elle se tourna vers le baron Hurel et demanda dédaigneusement, la désignant de son éventail :

— Qui est-ce ?

— Cette jeune fille ? une Anglaise, lady Lilian Evans.