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Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/237

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EURIPIDÈS.

« Infortuné ! Où la tempête nous a-t-elle jetés ! »

SEPTIÈME FEMME.

Est-ce que tu crois à cet homme, digne de mille morts, débitant des sornettes ? C’est ici le Thesmophorion.

EURIPIDÈS.

« Proteus est-il à l’intérieur, ou sorti ? »

SEPTIÈME FEMME.

Il est impossible que tu n’aies pas encore le mal de mer, étranger ; tu viens d’entendre dire que Proteus est mort, et tu demandes s’il est à l’intérieur ou sorti !

EURIPIDÈS.

« Hélas ! Il est mort ! Où est la tombe où il repose ! »

MNÈSILOKHOS.

« C’est le monument même où nous sommes assises. »

SEPTIÈME FEMME.

Puisses-tu périr misérablement, et périr encore, toi qui as l’audace d’appeler monument funèbre un autel !

EURIPIDÈS.

« Pourquoi es-tu assise sur ce monument sépulcral, ô étrangère, enveloppée d’un vêtement lugubre ? »

MNÈSILOKHOS.

« Je suis contrainte de partager la couche nuptiale du fils de Proteus. »

SEPTIÈME FEMME.

Pourquoi, misérable, tromper encore cet étranger ?