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Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/239

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EURIPIDÈS.

« Es-tu Hellène, ou une femme étrangère ? »

MNÈSILOKHOS.

« Hellène. Dis-moi aussi quelle est ta patrie. »

EURIPIDÈS.

« Je trouve, femme, que tu ressembles tout à fait à Hélénè. »

MNÈSILOKHOS.

« Et moi que tu ressembles à Ménélaos, au moins d’après ces lavandes. »

EURIPIDÈS.

« Tu vois en personne ce mortel si infortuné ! »

MNÈSILOKHOS.

« Oh ! que tu as tardé à te rendre dans les bras de ton épouse ! Prends-moi, prends-moi, cher époux. Entoure-moi de tes bras. Laisse-moi te donner un baiser. Emmène-moi, emmène-moi, emmène-moi, emmène-moi, saisis-moi vite, vite. »

SEPTIÈME FEMME.

Il gémira, j’en atteste les deux Déesses, celui qui t’emmènera ; je le frappe de cette torche.

EURIPIDÈS.

« Ma femme, la fille de Tyndaros, tu veux m’empêcher de la conduire à Spartè ? »

SEPTIÈME FEMME.

Tu m’as l’air d’être aussi un profond scélérat, et tu