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Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/417

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que sa femme. Si vous faites prévaloir cette loi, vous remplirez d’Œdipous la terre entière.

PREMIÈRE VIEILLE.

Ô méchante peste, c’est la jalousie qui te suggère ce propos ; mais je me vengerai de toi.

LE JEUNE HOMME.

Par Zeus Sauveur ! tu m’as rendu service, ma douce amie, en me débarrassant de cette vieille : aussi, en retour de ce bienfait, je te paierai, ce soir, un grand et gros tribut.




DEUXIÈME VIEILLE.

Hé ! la fille ! Tu violes la loi. Où emmènes-tu ce jeune homme ? Le texte écrit ordonne qu’il couche d’abord avec moi.

LE JEUNE HOMME.

Ah ! quel malheur ! D’où sors-tu, vieille maudite ? Ce fléau est encore pire que l’autre.

DEUXIÈME VIEILLE.

Viens ici.

LE JEUNE HOMME, à la jeune fille.

Ne me laisse pas entraîner de force par cette vieille, je t’en conjure.

DEUXIÈME VIEILLE.

Ce n’est pas moi, c’est la loi qui t’entraîne.