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Page:Aristote - Psychologie, trad Barthélemy Saint-Hilaire, 1847.djvu/32

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XXVIII
PRÉFACE

personnelle, notions qu’il rattache à la mémoire ; et il réfute, avec plus ou moins de succès, les explications de Locke sur ces deux points importants. (Voir M. Cousin, Histoire de la Philosophie moderne, t. IV, p. 438 et suiv.) Dans le dernier chapitre, Reid expose à sa manière les théories antérieures sur la mémoire. Il y parle des anciens avec une légèreté qui est le défaut général de son siècle, bien plus qu’un défaut personnel. Il cite les théories des péripatéticiens ; et, au lieu de les demander au traité spécial qu’a fait Aristote, il va les chercher dans Alexandre d’Aphrodise, qu’il ne consulte même pas directement, et qu’il entrevoit au travers de l’Hermès de Harris. Reid rappelle, en outre, l’observation très-vraie d’Aristote sur la langueur de la mémoire chez les enfants et les vieillards ; et, prêtant au philosophe des assertions qu’il n’a jamais avancées sur les rapports du cerveau à cette faculté spéciale, il essaye de prouver que le système des idées représentatives n’explique pas plus la mémoire qu’il n’explique la perception. Puis, après une réfutation assez confuse des opinions de Locke et de Hume, Reid croit devoir rappeler la distinction qu’Aristole a faite entre la mémoire et la réminiscence. Il rend toute justice à cette dis-