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Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/166

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UNE SECONDE MÈRE.

Jacques et Gina, surpris.

Des forêts ?

Mme de Hautmanoir.

Parfaitement. Avant que saint Michel eût choisi ce Mont pour demeure, des ermites étaient venus se réfugier au fond de ces bois, afin de fuir le monde et de prier Dieu dans le silence et la solitude.

Jacques.

Et il y avait des animaux dans ces forêts ?

Mme de Hautmanoir.

Une quantité de bêtes fauves, paraît-il, des loups, en particulier. Un jour, l’un d’eux mangea l’âne d’un charitable curé des environs qui portait quelques provisions aux ermites. Le curé, très embarrassé, invoqua le Tout-Puissant qui lui inspira de mettre, sur le dos du loup, la charge de l’âne. Le loup se laissa faire et, désormais, rendit au bon curé les mêmes services que le pauvre baudet qu’il avait si méchamment dévoré.

Jacques et Gina.

Oh ! grand’mère, encore une histoire ? En connaissez-vous d’autres, sur cet endroit-ci ?