Aller au contenu

Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/218

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
206
UNE SECONDE MÈRE.

Quand ils eurent partagé la tranche de jambon, le morceau de pain d’épice, leurs petits gâteaux, et fini de manger leurs fruits, ils n’étaient guère rassasiés.

Gina.

Dieu ! que j’ai encore faim… Pas toi, Jacques ?

Jacques.

Oh ! moi, le grand air m’a creusé. Eh bien ! tant pis, que veux-tu : allons dans un restaurant. Nous avons de l’argent.


Et ils se mirent à la recherche du restaurant. Ils l’eurent bientôt découvert, et entrèrent dans une salle où il y avait un monde fou. Ils s’assirent à une petite table, heureusement restée libre, dans un coin.

« Deux beefsteacks aux pommes et une bouteille de cidre », commanda Jacques avec aplomb à un garçon affairé, qui, cinq minutes plus tard, leur apporta le cidre demandé, ainsi que des morceaux de viande durs comme des semelles de bottes, entourés de pommes de terre mal cuites, mais qu’ils mangèrent néanmoins avec grand appétit.