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Page:Arnould - Histoire populaire et parlementaire de la Commune de Paris, v3.djvu/100

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le détail, qui marquent l’action originale de la Commune, qui deviendront pour longtemps le centre de réunion des esprits, le point de départ des prochaines conquêtes de l’humanité.

Ces quelques faits se dégagent incontestablement de l’ensemble des actes accomplis, des idées émises par la Commune.

C’est là tout ce qui en restera, tout ce qui mérite d’en rester, — et cela suffit.

Qu’un certain nombre des membres de l’Assemblée et des combattants n’ait pas eu la perception nette, la conscience claire de l’œuvre qu’ils accomplissaient, cela n’est pas douteux, et il en est toujours ainsi en pareil cas. Le maçon qui pose les premières pierres d’un édifice n’en connaît pas, n’en comprend pas toujours le but et le dessin général. Qu’importe ? L’édifice s’élève moëllon par moellon, et n’en servira pas moins à la fin pour laquelle il a été conçu, érigé. A côté des actes, des volontés particulières des individus qui travaillent à une Révolution, il y a l’idée générale de cette Révolution, qui se développe, grandit, plane, rayonne, et c’est cette lumière impersonnelle qui, demain, servira de phare éclatant aux générations successives.

Maintenant, un dernier mot sur l’esprit de la Commune, sur son tempérament, j’entends parler de l’assemblée.

Et d’abord, la Commune a-t-elle désiré, voulu la guerre ? — A-t-elle fait ce qu’elle pouvait pour l’éviter ? — Pouvait-elle l’éviter ?

Sur la première question, on peut répondre hardiment, non !

Non, la Commune n’a jamais voulu, désiré la guerre civile. — Elle en avait horreur. — Et de même qu’au 18 mars, le peuple attaqué n’avait