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Page:Arnould - Histoire populaire et parlementaire de la Commune de Paris, v3.djvu/154

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est sorti et qu’il opprime, le capital rentre dans le travail dont il est sorti et qu’il exploite.

Ce qu’ils demandent, enfin, c’est que le travailleur possède l’instrument de travail.

Eh bien ! tout ce que demandent les socialistes, et qu’ils ne pourraient obtenir, avec un pouvoir fort et centralisateur, si démocratique qu’on le suppose, sans d’horribles convulsions, des luttes acharnées, pénibles, ruineuses — par le simple jeu du principe communal, par le groupement libre et la fédération, ils l’obtiendront régulièrement, sûrement, sans violence.

La solution n’en peut appartenir qu’aux groupes corporatifs et producteurs, reliés entre eux par la fédération, débarrassés désormais des entraves gouvernementales et administratives, c’est-à-dire politiques, qui ont maintenu jusqu’à présent, par la compression, l’antagonisme entre le capital et le travail, et soumis celui-ci à celui-là.

Les autonomies communales, unies les unes aux autres, par l’organisation et le fonctionnement solidaire des services publics, eussent tranché le côté politique de la Révolution, fait place nette à la Révolution sociale qui se fut développée par le jeu libre des groupes corporatifs et producteurs, — je le répète, — rentrés en possession d’eux-mêmes et délivrés de l’ingérence gouvernementale, de l’action despotique de l’Etat, — de l’Etat qui met ses gendarmes et notre argent au service d’une oligarchie de privilégiés et de jouisseurs.

« L’autonomie communale eût résorbé l’Etat, comme le groupement producteur eût résorbé le Capital.

Dans une semblable organisation, extrêmement