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Page:Arnould - Histoire populaire et parlementaire de la Commune de Paris, v3.djvu/155

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simple et dont je ne puis ici qu’ébaucher à la hâte quelques-unes des lignes principales, la vie, au lieu de se concentrer dans un cerveau unique qui s’appelle Paris, se répand partout. — Partout il y a une pensée, une initiative, une liberté, une émulation féconde et des modèles originaux, partout il y a un être digne, parce qu’il est responsable.

Au lieu d’avoir une capitale, d’où la France attend son mot d’ordre, et qui subit la France, un volcan dans un désert, un phare sur une côte plate et nue, on a un peuple entier qui travaille, qui agit, qui pense. — Vingt cerveaux, Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Lille, le Midi, le Centre, le Nord, l’Est et l’Ouest, élaborent la pensée française, révolutionnaire, humaine. — L’initiative, et, par conséquent, le progrès est partout à la fois.

Aucune force ne se perd.

Au lieu d’une impulsion unique, qui peut se tromper, qui peut ne pas être la meilleure, la plus éclairée, vous avez cent impulsions en cent points divers, qui concourrent toutes au même but : — l’organisation la meilleure de la condition de l’homme dans son milieu naturel.

Au lieu que sur trente-huit millions d’hommes pèse un gouvernement trop avancé pour les uns, rétrograde pour les autres, qui choque, étreint, empêche tout le monde, — au lieu que ceux qui ont le regard de l’aigle et peuvent fixer la lumière, restent dans les ténèbres, parce que la masse lourde ne se déplace point, — Paris et les grands centres vont jusqu’au bout de leur pensée, s’avancent sans entraves sur la voie du progrès, répandant leurs rayons autour d’eux, convertissant par la meilleure des prédications : — l’exemple.