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Page:Arnould - Histoire populaire et parlementaire de la Commune de Paris, v3.djvu/36

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Vive la République sociale !

Vive la Commune ! »


Ce manifeste reçut les signatures suivantes : Ch. Beslay, Jourde, Theisz, Lefrançais, Eug. Gérardin, Vermorel, Clémence, Andrieu, Serrailler, Longuet, Arthur Arnould, Victor Clément, Avrial, Ostyn, Frankel, Pindy, Arnold, Jules Vallès, Tridon, Varlin, Courbet, Malon.

En tout vingt-deux membres de la Commune, qui se décomposent ainsi :

Dix journalistes, hommes de lettres, commerçants, employés, comptables, et douze ouvriers, donnant ensemble treize ou quatorze adhérents de l’Internationale.

De ces vingt-deux citoyens, trois sont morts aujourd’hui, Tridon, Varlin, Vermorel, le premier des suites de ses fatigues, le second fusillé par les Versaillais, le troisième de blessures reçues en combattant ; quatre, faits prisonniers, ont été condamnés à diverses peines, telles que la déportation, le bagne, la prison ; ce sont les citoyens Jourde, Eug. Gérardin, Arnold, Courbet, Le reste a pu échapper et subir l’exil.

En lisant ce manifeste, on peut constater la modération de ses termes et le soin avec lequel nous évitions de porter contre la majorité aucune accusation blessante. Nous aurions pu cependant lui demander avec quelque sévérité ce qu’elle avait fait du pouvoir qu’elle venait d’exercer depuis près de deux mois, et où nous avait menés la réalisation de ses conceptions politiques, soit à