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Page:Arnould - Histoire populaire et parlementaire de la Commune de Paris, v3.djvu/9

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La Commune, vers le même temps, et à la suite de ces diverses démissions qui laissaient plusieurs arrondissements sans représentants, commit la maladresse de faire procéder aux élections supplémentaires. En agissant ainsi, elle cédait, certes, à un scrupule honorable, mais intempestif et fort exagéré, qui devait, avant peu, la mettre dans la plus fausse des positions.

Le moment n’était plus au vote. Depuis de longs jours, on se battait avec acharnement, et la situation avait pris un caractère tragique qui ne laissait guère le loisir, ni le sang froid nécessaires pour que le suffrage universel put fonctionner.

Deux autres considérations auraient dû, de plus, frapper les esprits.

La première, c’est que les arrondissements qu’il fallait appeler au vote étaient, sauf pour quelques options individuelles, les arrondissements où la Commune comptait le moins d’adhérents, où l’on pouvait, par conséquent, prévoir que le nombre des votants serait infiniment petit.

En effet, ces arrondissements ayant nommé des hommes tels que Méline, Loiseau, Tirard, Leroy, Robinet, Ranc, Ulysse Parent, Desmarets, Marmottan, etc., qui s’étaient retirés de l’assemblée après les premières séances, ou qui avaient refusé d’y siéger, on pouvait être certain d’avance que les électeurs suivraient l’exemple de leurs élus, et se retireraient du scrutin comme ceux-ci s’étaient retirés de la lutte.

La seconde considération, c’est que presque

    tiles à nommer aujourd’hui, et qui, se croyant réduites à l’impuissance, grâce à l’éclaircissement des rangs où elles comptaient, pensèrent qu’elles n’avaient plus qu’à se retirer.