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Page:Artaud - La Petite Poste dévalisée.djvu/12

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LA PETITE-POSTE

cer encore, toujours la main tendue pour me faire lever la tête… Ah ! mon frere, cette main… (peut-être sans qu’il le voulût), cette main ce porte sur mon fichu qui la suit ; & cela par le mouvement que je fais moi-même en me reculant. — Oh quelle blancheur !… quelle peau !… Eh ! mais…, eh ! mais… c’est singulier… Écoute, donc, Manon… fi, que c’est sot de faire la petite farouche. Il me pousse sur une chaise, il se place à mon côté ; il me regarde, je pâlis ; il me touche, je frémis… — Je vous ai un peu fâchée, Manon, en