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Page:Artaud - La Petite Poste dévalisée.djvu/14

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LA PETITE-POSTE

me glace d’épouvante. Cet effort qu’il a fait sur son orgueil, m’annonce toutes ses vues. Oh ! mon frere, nous voilà perdus. Je lui résisterai assurément, & il vous haïra ; il n’est pas assez honnête pour s’en défendre. Il ne m’a donc reconnue pour sa parente, que pour me deshonorer. Il ne me croit pas assez malheureuse, il veut me rendre infame… Non, non, cela ne sera jamais… Je vous connois, vous n’acheterez pas la fortune à ce prix. Oh ! s’il est possible de quitter votre poste pendant quelques heures, venez calmer le trouble où je suis ;