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Page:Asselineau - Le Paradis des gens de lettres, 1862.djvu/32

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lure abondante, brillante et souple comme celle des adolescents.

Chacun d’eux marchait accompagné d’une femme jeune et parfaitement belle ; et toutes ces femmes étaient différentes en beauté.

Celle-ci blanche et délicate comme un lis, celle-là brune et vive ; quelques-unes avaient l’ampleur et la fermeté du marbre, et secouaient sur leur col et sur leurs épaules d’abondants flocons de cheveux blonds qui flottaient au vent comme la plus fine laine ; d’autres brunes et pâles se couronnaient de leur chevelure comme d’un diadème ; d’autres avaient la blancheur liquide et transparente de l’opale et ramenaient sur leur sein veiné de longues boucles noires ; d’autres rappelaient par leurs formes et par leur couleur la beauté des pays les plus éloignés,