Aller au contenu

Page:Asselineau - Le Paradis des gens de lettres, 1862.djvu/33

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

depuis le teint bronzé des pays du soleil jusqu’à la candeur mate et à la chevelure d’or rougi des contrées boréales. J’en vis qui avaient l’œil oblique et fuyant, l’embonpoint nonchalant des peuples d’Asie, et d’autres qui avaient la gravité nerveuse des Occidentaux. Les unes étaient blanches et vaporeuses comme des rêves, les autres vigoureuses et resplendissantes comme la vie elle-même.

Et la foule qui s’inclinait sur leur passage les honorait à l’égal de ceux qu’elles accompagnaient.

Et l’Ange, me montrant ces hommes, me dit encore :

— CE SONT DES GENS DE LETTRES. Celui qui marche le premier est celui-là même qui, ce soir, était en communion de passion et de poésie avec le peuple et qui en a reçu