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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/166

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— Tu as donc pu le voir par toi-même, le christianisme pénètre aussi bien au fond des âmes que dans les lois et dans les institutions : comme la vie, il circule dans toutes les veines du corps social.

« Compagnon de l’homme, il marche avec lui ; à la naissance, il nous reçoit ; à la mort, il nous assiste ; au combat, il bénit nos drapeaux ; dans nos misères, il a des palais pour le pauvre et pour le malade. Il m’est facile de dire tout ce que fera le christianisme, car je sais tout ce qu’il est. On le trouvera partout : on le verra, au milieu des glaces voisines du ciel, portant l’hospitalité dans des lieux qui ne sont pas même habités par des hommes ; on le verra, au pied de l’échafaud, recevant dans ses bras le criminel que la loi pousse à la mort. C’est ainsi que, ne bornant pas sa sollicitude à veiller sur l’ensemble de la société, il va chercher et prendre chacun de ses membres pour l’envelopper.

« Il t’enveloppera, toi aussi. Clovis, je t’ai appris quel législateur est descendu du ciel pour nous en apporter la sagesse ; je