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que dans la rue Chantereine, dans cette même maison que j’avais habitée, j’entendis madame Bonaparte dire par la fenêtre, à son mari qui se promenait au jardin : « Bonaparte, viens donc, voilà Talma. » Je voulus aller au-devant de lui ; d’honneur mes jambes tremblaient. La porte s’ouvre, il entre, ses yeux brillaient… Savez-vous que c’est bien beau des yeux qui ont fait fuir des armées !

— Ce n’est pas ce jour-là précisément que j’aurais voulu le voir ; quoique grand déjà, il n’était pas sorti du cercle des événement naturels. C’est aux Tuileries que mes regards l’auraient cherché avec empressement lorsque, au retour de Notre-Dame, il venait de mettre la couronne sur sa tête. Là commence l’extraordinaire.

— Je ne le vis que plusieurs mois après. J’avais cru devoir, et il m’en coûtait, renoncer à mes visites. L’Empereur remarqua mon absence, et il dit à Regnault de Saint-Jean-d’Angély, qui s’empressa de me