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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/278

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d’exil le clergé catholique, il établit son quartier-général devant les portes d’une église dévastée et sans culte, lui qui, plus tard, doit rappeler le clergé et lui rouvrir la porte des cathédrales. Pour maintenir la puissance révolutionnaire contre les sections qui demandent en armes un retour vers l’ordre, il tire l’épée, lui qui, dans peu, tirera cette même épée contre la révolution pour la faire passer docile et soumise dans ses mains, afin qu’elle refasse l’ordre. C’est qu’au 13 vendémiaire les temps n’étaient pas accomplis : Paris se pressait trop. La révolution n’avait pas achevé son ouvrage, le vieil édifice social n’était pas assez détruit pour en reconstruire un nouveau. Lorsqu’il faudra, sous les formes d’une société rajeunie, rassembler les intérêts récemment créés, alors il se présentera, lui, le jeune révolutionnaire de Saint-Roch : c’est sa part dans ce grand drame populaire.

En attendant, il confie au canon des guerres civiles le soin de sa naissante renommée ; la victoire ensuite prendra cette renommée, et, la faisant sortir de Paris, la