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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/308

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si grand nombre de petites tours qu’elles semblent en former les créneaux.

La Chartreuse a des tours et des remparts aussi pour l’enceindre. Elle a de plus des herses, un pont-levis et des sarrasines, même un fossé large et digne d’elle ; ce fossé c’est la Durance roulant au pied du saint édifice ses vagues grises bordées d’une écume blanchâtre. On prendrait la Chartreuse pour une forteresse.

II.

Regardez : le pont-levis s’abaisse, les hommes d’armes, bardés de fer, vont porter dans les bourgs les ordres capricieux de quelque haut baron, l’effroi des serfs de la contrée. Devant eux marche leur chef avec son casque surmonté d’un vautour, dont les ailes se déploient au milieu d’un panache rouge ; le farouche oiseau semble se jouer dans le sang. À mesure que l’escadron s’avance, le vent déroule les replis de