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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/320

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nument, et qui me montrait les tristes débris de l’homme !

IX.

En sortant de l’église, j’aperçus une tour contre laquelle elle est adossée. Cette tour domine trois routes. Je reconnus là le caractère et le génie des Templiers qui, en s’établissant sur cette montagne, avaient choisi une position militaire. Bien différens, les paisibles chartreux n’avaient vu dans ce lieu sauvage que des plaines à rendre fécondes. Les Templiers, au contraire, loin de semer des moissons, auraient pris plaisir à les fouler sous le pied de leurs chevaux. Ce qui les attira, ce fut précisément la nudité du sol, la solitude d’une immense vallée, où ne se trouvaient pour eux ni voisins ni ennemis. Ainsi, et toujours par le même instinct politique, ils s’étaient fortifiés au pied des rochers circulaires de Gavarnie, regardant d’un côté la France, de