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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/329

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et sur l’une des collines, Château-Renard a conservé deux vieilles tours ressemblant de loin à deux colonnes placées comme un portique à l’entrée de la vallée. Toujours en remontant vers les lieux où le soleil se lève, on découvre la petite ville de Saint-Remy, fière que l’ancienne Rome ait laissé chez elle quelque poussière de ses trophées ; orgueilleuse qu’un cénotaphe encore debout près de ses murs constate et perpétue l’hommage qu’elle a su rendre aux mânes d’un héros, d’un grand homme peut-être, dont le nom perdu pour sa tombe ne l’est pas sans doute pour l’histoire. Enfin, du côté de l’orient, tout-à-fait à l’extrémité du demi-cercle, l’élégant village de Caumont montre ses toits rouges dominés par un clocher bâti en forme d’obélisque. Combien je regrette que la Chartreuse ait cessé d’être un monument en harmonie avec le paysage qu’elle avait fait naître, et pour lequel elle semblait née ! D’un côté, à Saint-Remy, on aurait eu les débris de l’ancienne Rome, et de l’autre, à Bonpas, ceux de la vieille France. Mais quand il s’agit de détruire, la main