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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/341

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de lumières semble l’une des portes du ciel ouverte pour laisser entrer des anges comme toi.

XV.

Mais il faut te dire adieu, Bonpas. Que de tristes pensées tu as jetées dans mon âme ! l’église des Templiers m’a fait songer à ces crimes nourris dans les entrailles de la politique ; les os de l’évêque m’ont parlé de l’ingratitude des hommes ; la pierre du jeune chartreux m’a fait rêver comme lui, mais sans pouvoir pénétrer ses rêves ; le pont de la Durance m’a rappelé Napoléon contre qui se précipitèrent tous les peuples du Nord comme sur une autre Rome ; car, aussi haut que le Capitole, ce Napoléon dominait l’univers. Puis, au moment où j’allais m’éloigner de ces ruines, tu t’es encore une fois montrée, charmante fille, arrosant d’une eau fraîche les plantes altérées, cherchant à faire durer la vie fragile d’une fleur sur la