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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/357

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labre par le palais de Tibère, et ensuite vers le Milliaire d’or en face du temple de Saturne. Là, vingt-trois prétoriens le saluent empereur, et, tandis qu’effrayé de leur petit nombre, il hésite, les soldats, plus résolus, le jettent tout pâle dans une litière et l’enlèvent en agitant leurs glaives. À peu près autant de leurs camarades se joignent à eux sur la route ; les uns complices, la plupart étonnés et curieux : ceux-ci avec des cris de joie, ceux-là en silence. Ils attendaient conseil de l’événement.


Le tribun Martialis était de garde au camp. Soit que ce crime énorme et soudain l’eût frappé de stupeur, soit qu’il jugeât le mal plus profond et qu’il craignît de se perdre s’il résistait, sa conduite laissa croire qu’il était complice. Le reste des tribuns et des centurions préférèrent les chances certaines de la trahison aux chances douteuses de la fidélité.