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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/363

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Celsus à coups de javelots. Les soldats de Germanie balancèrent long-temps. Rappelés d’Alexandrie, où Néron les avait envoyés pour l’attendre, fatigués par cette longue navigation, ils étaient encore sans forces et languissans ; mais les soins paternels de Galba pour les rétablir avaient adouci leur esprit.


Déjà le peuple entier, mêlé aux esclaves, remplissait le palais, et tous ensemble, avec des cris confus, demandaient la mort d’Othon et le supplice des conjurés, comme au cirque, comme au théâtre, ils eussent demandé des jeux. Ce n’était chez eux ni raison ni préférence, car ce jour-là même ils mirent une égale fureur à exiger tout le contraire ; mais ils suivaient le stupide usage de flatter le prince quel qu’il soit par des acclamations effrénées et de vains empressemens. Cependant Galba flottait entre deux