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dessein qu’elle prit ses enseignes, plutôt que par feinte et par trahison, ainsi qu’on l’a cru depuis. Marius Celsus fut envoyé à un corps d’élite de l’armée d’Illyrie, campé sous le portique de Vipsanius ; ordre aux primipilaires Amulius Sérénus et Domitius Sabinus d’amener de l’atrium de la liberté les soldats de Germanie. On se défiait des soldats de la marine, aigris par le supplice de leurs camarades, qu’à sa première entrée dans Rome Galba avait fait sur-le-champ mettre à mort. On dirige vers le camp même des prétoriens les tribuns Cétrius Sévérus, Subrius Dexter, et Pompéius Longinus, pour voir si la sédition qui naissait à peine ne pourrait pas, avant de grandir, céder à de sages conseils. Les soldats, qui se bornent à accueillir Sévérus et Dexter par des menaces, saisissent Longinus et le désarment, parce que ce n’est pas à son rang de service, mais à l’amitié de Galba qu’il doit son grade, et que sa fidélité au prince le rendait d’autant plus suspect à ceux qui le trahissaient. La légion de la marine n’hésita pas à se joindre aux prétoriens. Le corps d’élite de l’armée d’Illyrie repousse