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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/373

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contrariaient celle des autres. Enfin, comme il arrive toujours dans les circonstances désespérées, le parti qu’il n’était plus temps de suivre paraissait le meilleur. On dit que Lacon, à l’insu de Galba, projeta de tuer Vinius, soit qu’il espérât par cette mort apaiser la fureur du soldat, soit qu’il le crût complice d’Othon, peut-être aussi pour assouvir sa propre haine. Les conjonctures et le lieu le retinrent. Le carnage une fois commencé, il eût été difficile de l’arrêter. D’ailleurs, les nouvelles alarmantes des courriers et la dispersion du cortége troublèrent tous les conseils. La tiédeur éteignit le zèle de ceux-là même qui d’abord avaient fait un si grand étalage de bravoure et de fidélité.


Galba était poussé çà et là par les flots de la multitude qui le pressait. Du haut des basiliques et des temples inondés par la foule,