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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/382

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que l’on feignit d’exiler dans une île, fut tué par un évocat qu’Othon avait envoyé d’avance, et qui le frappa de son épée. Icélus, n’étant qu’un affranchi, fut publiquement mis à mort.


La journée s’était passée dans le crime ; pour dernière misère, on la finit dans la joie. Le préteur de la ville convoque le sénat. Les autres magistrats rivalisent de basse flatterie. Les sénateurs accourent. On décerne à Othon la puissance tribunitienne, le nom d’Auguste, et tous les honneurs du principat ; c’est à qui fera oublier ses invectives et ses outrages confusément jetés à Othon, et dont personne du reste ne sut s’il en avait gardé le ressentiment, la brièveté de son règne ayant laissé dans le doute s’il avait dédaigné ou différé sa vengeance. À travers le Forum encore sanglant, au milieu des cadavres amoncelés, Othon, porté au Capitole et de là