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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/411

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qui l’encourage pour échapper à l’autel qui l’intimide ; telle s’annonce une vie qui commence à Belzunce, pour finir au duc de Choiseul, touchant ainsi, par ses points opposés, à deux sommités : l’une de la politique, l’autre de l’Église. »

Le vieillard s’arrêta ; son regard sembla me donner l’ordre de poursuivre : j’obéis.

« Voilà qu’un soir, par un hasard bien remarquable, ce jeune antiquaire frappe à la porte du garde du cabinet des antiques, de M. de Boze. Arrivé du fond de sa province, inconnu, il vient là, comme s’il descendait au sein de son héritage. Le fils du grand Racine s’y trouvait pour le recevoir. Duclos, Caylus, une foule d’autres formant l’élite des sciences et des lettres, y brillaient aussi. D’abord notre jeune homme écoute, se tait, fort étonné de les comprendre. Puis il les examine, les juge, en fait autant de la société, qui valait moins qu’eux ; de son siècle placé plus bas encore. Des livres, le voilà passant à l’étude des hommes, toujours en se demandant ce que l’avenir lui garde de fortune et de renommée.