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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/416

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tendez-le s’écrier : « J’agite Rome et l’Italie par mes lettres et mes intrigues[1]. » Aucun musée, aucun cabinet, nulle collection ne peut être dérobée à ses recherches. Parmi des médailles sans nombre, il en est une curieuse, importante ; dans tout l’univers elle est unique. Barthélémy s’en empare. Quelle est cette tête ? Celle d’un roi. Son nom ? Abdissar. Qu’en dit l’histoire ? Rien. L’oubli sur son front a remplacé la couronne. Qu’il se rassure ; voici un homme qui le rend au monde. La science fait pour lui ce que n’a pu son sceptre ; et du néant où il était tombé, si rien de ce qui était sa gloire n’est sorti, du moins son nom s’échappe et ne périra plus. Avouons-le, c’est presque faire un roi que de le rétablir ainsi dans la mémoire des hommes.

« À Naples, que lui font ce paysage, ce golfe, cette mer et ce beau soleil ? Ce sont les laves et les cendres qu’il admire ; il se plaît à creuser une terre dont les entrailles cachent des villes.

  1. Voyages en Italie.