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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/415

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être sur la place d’un temple, sur les lignes d’un camp. Dans l’ancienne Préneste, d’où Pyrrhus contempla Rome comme sa proie, au fond du riche palais des princes Barberins, avec quelle promptitude il devine cette belle mosaïque sur laquelle toute l’ancienne Égypte est reproduite ! Mille explications en avaient été données, toutes fort ingénieuses. La sienne est la plus simple ; elle se trouve la plus juste. Au nom d’Alexandre il a substitué celui d’Adrien, et tout est dit. Arrivé devant l’arc de Septime-Sévère, un coup d’œil lui apprend que l’inscription est altérée. Interrogeant, non pas les lettres, mais la trace des lettres enlevées, sa patience infatigable rétablit l’inscription primitive. Pour être plus à l’aise avec sa passion, il passe huit jours dans le palais Farnèse, dans ce palais rempli de bustes, de statues, de fragmens et de bronzes. « J’y suis tout seul, écrit-il au comte de Caylus ; seul, fermé à clef, je jouis, je règne. » Veut-on mieux juger encore jusqu’où va sa persévérante ardeur ? Voyez-le à la poursuite des médailles antiques, objet principal de son voyage. En-