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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/420

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devoirs à remplir. » Quoiqu’il fût un et non pas quatre, voici pourtant ses immenses travaux. La collection du maréchal d’Estrées et celle de l’abbé de Rothelin, toutes deux si nombreuses, étaient sans ordre et sans indications ; besoin fut d’en compter, d’en choisir chaque pièce, de les classer, pour que désormais on pût lire couramment dans une série de trente siècles et plus ; par des mémoires pleins de recherches curieuses, il décrivait aussi les monumens égyptiens, persans, hébreux et phéniciens ; toutes les nations s’ouvraient aux excursions de sa pensée. En vain le temps n’avait laissé que des mots incomplets sur un marbre apporté par M. de Choiseul. Notre antiquaire, pour qui le passé n’a point d’énigme, remplace les lettres et recompose les mots : c’était une feuille du budget d’Athènes. Soulevant la main des siècles qui pèse sur les ruines d’Héliopolis, il nous montre trois temples merveilleusement reconstruits. Jamais l’architecture ancienne ne brilla plus gracieuse et plus fraîche. En propageant les vérités, sa science redressait aussi les erreurs : la preuve