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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/419

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miracles. On croit assister à la naissance d’un nouveau genre humain. Un tableau si majestueux, si varié, si instructif, Barthélémy nous en a privés, non sans motifs peut-être. Ce siècle n’est qu’une résurrection : il lui fallait un siècle créateur.

« À la seule Italie laissons les regrets. Sa fortune n’est plus complète. La Grèce qu’elle écrasa, un livre l’a relevée. Il l’a presque dédommagée d’avoir été vaincue. Anacharsis et le Capitole sont deux monumens qui rediront long-temps de grandes choses. La Grèce est sortie de sa poussière toute pleine de ses temples, de ses dieux et de ses héros, comme cette ville qui, secouant le linceul de cendres dont le Vésuve l’avait enveloppée, nous est apparue riche et parée de tous ses monumens.

« Mais, avant la publication d’Anacharsis, que d’études et de soins ! Pas un jour négligé, pas un instant sans fruit ; et encore l’infatigable savant n’est-il pas satisfait : « Je voudrais être quatre, dit-il dans l’une de ses lettres : un pour voir, un pour réfléchir, un pour écrire, et un pour mes