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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/63

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ramassa. Couvert de la poudre de vingt batailles, nous le vîmes rentrer un jour dans sa capitale avec sept noms de royaume inscrits sur sept boules d’or qui formaient son diadème. De ce jour notre patrie, rangée sous une seule loi, s’est appelée l’Angleterre. C’était d’abord dans les anciens temps l’île de Miel, plus tard Albion, puis la Bretagne. Maintenant la conquête l’a nommée. Egbert, politique non moins habile que guerrier valeureux, a voulu, par ce titre, gagner, en flattant leur orgueil, les Angles qui, venus comme nous sur le dos des mers, habitaient trois royaumes de l’heptarchie : Northumberland, Mercie, Estangle ; les quatre autres, Essex, Sussex, Kent et Wessex, appartenaient à la race saxonne. Egbert a cédé aux Angles l’honneur de donner leur nom à l’île ; mais il s’est réservé pour lui la gloire plus solide de la gouverner. Partout les lions n’ont qu’une seule manière de partager. Vous le voyez, le roi n’a plus aucun peuple pour ennemi, à moins que l’un des royaumes n’ait cherché à rompre la chaîne dont il est l’un des anneaux, ce qui n’est pas croyable,