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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/64

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car si Egbert a conquis par le glaive, il règne par la justice ; à moins encore, comme dès le premier moment je l’ai pensé, que tout ceci soit une affaire à traiter avec l’Océan. »

VIII.

On entendit en ce moment le galop d’un cheval. Un guerrier, couvert d’une armure éclatante et suivi de plusieurs archers, ne tarda pas à paraître. On l’arrêta pour l’interroger. « Je vais au camp dans votre pays de Cornwall, où le roi Egbert a dressé sa tente, dit-il. La patrie est menacée. Furieux comme la tempête qui, les conduisant où ils voulaient aller, les a jetés dans notre île, les Danois, enfans des terres lointaines, les Danois, sous les ordres de Vosbrick, le grand chef des forêts du nord, sont descendus de soixante vaisseaux, après avoir traversé en caravane l’Océan, cet immense désert. Déjà, il vous en souvient, ils ont une première fois, portant pour glaive une torche, ravagé par l’incendie vos moissons et vos bourgs.