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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/95

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nière royale sur laquelle se dessine le coursier blanc des Saxons, non en repos, mais dans toute l’ardeur d’une course précipitée ; et comme la lune éclaire la bannière, comme les vents l’agitent, le coursier blanc semble galoper vers le ciel.

XXII.

Peu de jours après, la plaine était rentrée dans son silence ; à peine était-il troublé par quelques loups qui, pour achever l’ouvrage des hommes, venaient dévorer les cadavres de tant de soldats oubliés, et cependant tous morts en songeant qu’ils laissaient un nom immortel. Un seul, en expirant, l’infortuné Sardick, n’avait rêvé qu’à sa fiancée.